Poésie : Diagonales

Publié le par Pivot

DIAGONALES

 

 

Le soleil est parti découvrir d’autres mondes

Les rires des enfants se sont soudain voilés

Les couleurs ont valsés, même les plus profondes

Ont métamorphosé leur peau de narguilé

Quand l’herbe tout à coup a crié sa peau rouge

Et les plus éclatants fruits leurs visages pâles, mes mèches se sont fort soudainement réveillées : elles criaient au secours dans une langue que je ne connaissais pas, mais que je comprenais, c’était un langage exalté.

Sur le bord de ces routes, ils pleuraient la perte de leur laide peau rose.

Devant la rougeur soudaine de Guernica, les couleurs arc-en-ciel de Pierro della Francesca, les académiciens devenaient fous.

Même les grands morceaux de musique n’avaient pas survécus : des musiciens pitoyables s’acharnaient encore à tenter de les jouer dans leurs anciennes partitions, seuls quelques chefs d’orchestre fous, admirables, avaient compris le nouveau monde et laissaient jouer n’importe quoi, ce qui se rapprochait de la musique en usage chez les anges.

On croyait tous valser avec le chien, on l’étranglait. On se tuais part amitié. On se donnait à bras le corps.

Les couleurs réchauffaient les corps les plus secrets.

J’ai rêvé de ma vie, mais quelques sueurs froides m’ont soudain réveillé. J’en pissais de bonheur.

extrait de "Crachats et braises".

Publié dans POESIE

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