Poésie : Ambassade des ombres
Ambassade des ombres
Des visas pour lerrance
Les visages blâmés, floutés, hors leurs regards
Lambassade des ombres, les visas délivrés
Dans les grands boulevards de la nuit dépouvante
Des douaniers fatigués aux traits ridés de foule
Folie de leur spectacle
Algèbre menacée, les crocs trop en avant
Viande saignante sur leurs dents
Se presse au portillon la foule des dérives
Les barrages de polices ont osé se fermer
comme ces fleurs carnivores des tropiques
Aux foules de la transe.
Les métros dalibi ont des lueurs oranges
Comme les incendies des Diètes visionnaires
Des hommes à cheval ont envahi le peuple
Les quartiers inondés sont las des flots dacier.
Et le soc du labour anéantit lerrance
Le voyage sarrête là où la troupe tire
Des visas fatigués pressent tous les visages,
Peu à peu tombés,
Face dans la boue
Le sang sorti des lèvres
Révolution débène et la faux à la main.
extrait d'"Un Loup noir absolu dans nos pauvres maisons"